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Automutilation - Info

16 novembre 2005

Qu'est-ce que l'automutilation?

L'automutilation consiste à se blesser soi-même volontairement sans intention de se donner la mort. C'est une manière de s'échapper d'un moment émotionnellement difficile. Cette méthode aide certaines personnes à se sentir temporairement mieux parce qu'elles ont un moyen d'exprimer physiquement la souffrance qu'elles ont en elles et ainsi de relâcher la tension qu'elles éprouvent. En d'autres termes, les personnes qui s'automutilent produisent des changements chimiques dans leur corps qui les conduisent à se sentir mieux et plus détendues. Cinq points permettent d'identifier et de définir l'automutilation :

* L'automutilation est une blessure que l'on s'inflige à soi-même.

* L'automutilation est uniquement pratiquée par soi-même. Si quelqu'un vous fait quelque chose qui vous fait mal, cela n'est pas de l'automutilation.

* Un acte d'automutilation doit comporter de la violence physique. Se punir émotionnellement (se traiter de moins que rien, penser qu'on est stupide, etc.) n'est pas de l'automutilation.

* Un acte d'automutilation n'est pas fait avec l'intention de se donner la mort. Les gens qui s'ouvrent les veines pour se tuer ne s'automutilent pas, même s'ils se blessent.

* L'automutilation est faite intentionnellement, non accidentellement. Mais c'est bien dans l'intention de se faire mal.

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16 novembre 2005

Comment l'automutilation apparaît-elle?

L'origine de l'automutilation est difficile à déterminer ou à comprendre. La plupart des gens sont incapables de se souvenir où ils ont eu l'idée de se blesser pour la première fois, ni même quand ils ont commencé à s'automutiler. Mais quelques personnes s'automutilent suite à un 'apprentissage visuel' (processus dans lequel une personne apprend un comportement en regardant quelqu'un d'autre le faire). Les chances pour qu'une personne en voit une autre s'automutiler sont très faibles, mais dans des lieux tels que des hôpitaux psychiatriques ou des prisons, les probabilités augmentent. Cependant cela reste très minoritaire.

16 novembre 2005

Comment évolue l'automutilation?

Les gens qui s'automutilent commencent généralement par se couper avec un couteau, une lame de rasoir ou tout objet tranchant. A partir de là, certaines personnes essayent d'autres formes d'automutilation comme se brûler, se frapper, etc. jusqu'à ce qu'ils trouvent leur méthode préférée.

La pratique de l'automutilation atteint généralement son paroxysme entre 20 et 25 ans. C'est souvent la période où de grands changements surviennent dans la vie, et où de nouvelles responsabilités ainsi que de nouveaux rôles produisent un grand stress chez l'individu. Souvent, la pratique de l'automutilation décroît avec l'âge et la plupart des gens arrêtent lorsqu'ils atteignent la trentaine.

Mais n'oubliez pas : cela est l'évolution typique de l'automutilation. Certaines personnes commencent à s'automutiler très jeunes et d'autres beaucoup plus tard. D'autres continuent de s'automutiler après avoir atteint la trentaine. L'expérience de chacun est différente.

16 novembre 2005

Que représentent les rituels dans l'automutilation?

L'automutilation suit souvent une procédure rituelle. Une procédure rituelle est un moyen de faire quelque chose, dans ce cas l'automutilation, qui suit un certain schéma ou bien qui peut être considéré comme étant un cérémonial.

L'automutilation peut être rituelle dans son environnement, ses instruments (rasoir, briquet, etc.), et/ou ses procédures.

Beaucoup de personnes ne s'automutileront pas si elles ne peuvent pas effectuer leur rituel et peuvent même organiser leur vie pour pouvoir le respecter. Mais certains types d'automutilation sont moins sujets à suivre des procédures rituelles. C'est le cas lorsque vous vous arrachez les cheveux ou bien lorsque vous vous frappez, etc. Ces types d'automutilation sont possibles sans l'usage d'objets (couteaux, rasoirs, allumettes, etc.). Ils peuvent, par conséquent, être effectués sans beaucoup de planification ni de réflexion.

L'environnement

Certaines personnes se font mal uniquement dans des lieux bien précis. Pour la majorité des personnes, il s'agit de la maison car cela offre l'intimité et la solitude. Et puis, les sentiments d'isolement et de solitude qui précèdent souvent un acte d'automutilation arrivent plus naturellement lorsque l'on est seul. Cela explique que l'automutilation est le plus souvent pratiquée chez soi.
Vous avez certainement un endroit spécifique dans la maison ou vous pratiquez l'automutilation : une chambre, la salle de bains... Il se peut également que vous 'décoriez' cet endroit de différentes manières : en ajoutant des bougies, en fermant les rideaux, etc. Vous avez peut-être même un moment particulier de la journée que vous choisissez pour vous faire mal. Beaucoup de personnes s'automutilent le soir, parce qu'ils ont le plus de chance d'être seuls, leurs autres techniques ayant échoué ou n'étant plus assez efficaces.
Parce que l'automutilation fait souvent ressurgir de précédents abus; si vous avez été abusé dans votre passé (particulièrement, si vous avez été abusé de manière régulière) vous pouvez vous engager dans des actes d'automutilation à la même heure du jour, au même jour de la semaine ou à la même période de l'année que l'abus que vous avez subi.

Les instruments

Il se peut également que vous utilisiez des objets particuliers lorsque vous vous faites du mal. Beaucoup de personnes n'utilisent qu'un seul objet particulier pour se faire mal. Ils n'en utiliseront aucun autre, même si leurs effets peuvent être les mêmes.

La procédure

Beaucoup de personnes suivent des rituels lorsqu'elles se font mal. Préparer l'environnement, aller chercher les instruments puis s'engager dans une activité précédant l'acte constituent des éléments importants de ce rituel. Vous pouvez même trouver les rituels que vous effectuez comme étant aussi apaisant et satisfaisant que l'acte d'automutilation en lui-même. Ou bien peut-être avez-vous besoin de ces rituels avant de commencer à vous faire du mal. La nature exacte de ce rituel est probablement très personnelle et unique.
Il y a souvent des rituels qui suivent l'automutilation. Vous pouvez faire un bandage ou bien soigner la blessure de la même manière à chaque fois que vous vous automutilez. Vous pouvez également appliquer une pommade ou un désinfectant après vous être fait mal ou bien encore prendre un bain, peut-être même faire une photo ou pourquoi pas consigner l'évènement dans un journal.

16 novembre 2005

Est-ce que l'automutilation est impulsive?

La question de l'impulsivité de votre automutilation est importante. Les actes d'automutilation impulsifs sont les plus difficiles à contrôler. D'un autre coté, les actes d'automutilation planifiés et prémédités sont plus faciles à gérer et à contrôler. Il vous sera alors plus facile de contrôler les comportements d'automutilation qui ne sont pas impulsifs.
Le degré d'impulsivité lié à l'automutilation est en général difficile à déterminer. Les chercheurs qui ont étudié ces phénomènes, ont présenté des résultats contradictoires, trouvant que l'automutilation était parfois liée à l'impulsivité et parfois non. Il apparaît que l'automutilation et l'impulsivité ont une relation complexe, variable et imprévisible.
Parfois cela peut dépendre de la situation. Dans certaines situations vous pouvez ressentir l'urgence de vous faire mal, mais vous vous trouvez dans une situation où cela ne serait pas prudent de le faire. Dans ce cas, il se peut que vous reportiez votre acte à plus tard. C'est donc planifié. Mais si vous vous étiez automutilé au moment où vous en ressentiez le besoin, cela aurait été considéré comme impulsif.
Le degré d'impulsivité dans l'automutilation est également partiellement dépendant du type d'automutilation. Certains types d'automutilation, comme se frapper, s'arracher les cheveux, etc. ne nécessitent pas de préparation et peuvent être effectués sans même attirer l'attention. Vous pouvez même ne pas être conscient que vous vous faites du mal. Et parce que ces types d'automutilation ne nécessitent pas de préparation, ils ont tendance à être plus impulsifs que d'autres qui ont besoin de plus de planification et de préméditation.
De plus, les rituels associés à l'automutilation suggèrent que ce comportement requière plus de préméditation que les chercheurs le pensaient à l'origine. Et vous pouvez décider de ne pas vous faire mal si vous n'êtes pas dans le bon environnement ou bien si vous n'avez pas les bons instruments. Ainsi, vous pouvez projeter de vous faire mal plus tard.
Comme beaucoup de mécanismes exutoires, l'automutilation apparaît quand une personne en a besoin, et cela peut arriver sans que cela ne soit prévu. Si vous ressentez le besoin de vous faire mal et que rien ne peut vous arrêter, vous vous ferez probablement mal. Et parfois, vous pourrez vous trouver dans une situation où il n'est pas prudent de le faire (école, travail, etc.), mais être incapable de contrôler vos pulsions d'automutilation. Parfois votre besoin d'évacuer cette tension est plus fort que votre besoin de secret et d'intimité.
Comme vous le voyez, plusieurs facteurs déterminent le rôle de l'impulsivité dans l'automutilation. Il n'est donc pas étonnant d'entendre des résultats de recherche contradictoires. Mais, on peut dire que l'impulsivité est fonction de la personne et de la situation.

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16 novembre 2005

Quels rapports existe t'il entre les pensées et l'automutilation?

Vous pouvez ne pas être conscient de cela, mais la plupart du temps vos pensées suivent un cycle lié au cheminement de l'automutilation.

Les pensées avant l'automutilation

Il se passe beaucoup de choses dans vos pensées avant que vous ne vous fassiez mal. Vous avez probablement conscience de certaines de ces pensées comme : le moyen que vous allez utiliser, où vous allez le faire ou bien même, de vous demander si finalement, vous allez vous faire mal. Cependant, vous avez sûrement beaucoup d'autres pensées dont vous n'êtes peut-être pas conscient. Ces pensées sont souvent les premières sources de motivation pour vous faire mal. Par conséquent si vous souhaitez modifier vos comportements vous devrez identifier et comprendre vos pensées avant de vous mutiler.
Les pensées que vous pouvez avoir avant de vous faire mal :
- Je me déteste
- Je suis si laid
- Je déteste tout le monde
- Je veux que quelqu'un prenne soin de moi
- La vie est ennuyeuse
- Je suis stupide
Parfois, vos pensées surviennent suite à des événements identifiables. Par exemple, vous avez eu de mauvais résultats scolaires et vous pensez que vous êtes un mauvais étudiant. Mais à d'autres moments, vos pensées ne vont pas être aussi simples à identifier et seront plus compliquées. Par exemple, vous pouvez penser que vous êtes stupide ou laid sans être capable de dire ni où ni comment vous avez eu l'idée de ces pensées.
L'origine de ces pensées est pour la plupart d'origine négative. Avant que vous ne vous automutiliez, vous pensiez probablement à vous-même et au monde de manière pessimiste. Ces pensées négatives sont celles qui engendrent votre désir de vous faire du mal.
Certaines personnes utilisent l'automutilation pour contrôler leurs pensées (et leurs émotions) négatives. Lorsqu'il vous arrive d'avoir des pensées négatives et destructrices, vous avez probablement envie que cela s'arrête. L'automutilation est un acte sur lequel vous pouvez vous focaliser. Au lieu de penser "je suis nul", vous pensez "je vais me faire mal". Et une fois que vous commencez à vous concentrer sur le fait que vous aller vous faire mal, vous mettez de coté les pensées à l'origine de votre désir de vous automutiler. Bien que, l'automutilation soit une méthode qui peut vous aider à contrôler vos pensées et à évacuer les pensées négatives, il y a d'autres options.

Les pensées pendant l'automutilation

Comme cela a été mentionné précédemment, beaucoup de personnes entrent en dissociation avant de se faire mal. Dans cet état, elles peuvent se sentir détachées d'elles-mêmes ou bien comme si elles flottaient, et même comme si elles se regardaient elles-mêmes. Un des rôles de la dissociation est de rendre le corps insensible à la douleur. Et c'est pourquoi vous ne ressentez plus beaucoup de douleur lorsque vous vous faites mal. La dissociation peut être utile en un sens et avoir des effets négatifs dans l'autre. Cela peut vous rendre très difficile d'être conscient de ce que vous pensez exactement lorsque vous passez à l'acte. Mais c'est également à ce moment, que vos pensées sont les plus irrationnelles et destructrices.
Les pensées que vous pouvez avoir juste avant de vous blesser ou bien pendant l'acte :
* J'ai besoin de me faire mal
* Juste encore une (coupure, brûlure, etc.) et cela ira
* C'est la seule manière pour que je me sente mieux.
Chacune de ces pensées est illogique, mais au moment où vous vous blessez elle semble véritablement avoir un sens.

Les pensées après l'automutilation

Après s'être blessé, beaucoup de personnes disent qu'elles sont incapables de rassembler leurs pensées. Pour beaucoup d'entre elles, le processus physiologique associé à l'automutilation conduit leurs pensées à être désorganisées et éparpillées. Mais, un petit moment après s'être blessées, elles deviennent à nouveau conscientes de leurs pensées. Leurs pensées à cet instant suivent en général trois thèmes principaux : honte, culpabilité et soulagement.
* Je ne peux pas croire que je me suis fait ça (coupure, brûlure, etc.) à nouveau
* Je suis si stupide et faible pour me blesser moi-même.
* Je ne vais le dire à personne, ils ne comprendraient pas
* Lorsque je me fais mal, je me sens mieux.
Il est difficile d'échapper à ces pensées de culpabilité et de honte, mais elles sont négatives. Et ce sont probablement des pensées et des sentiments négatifs qui font partie des raisons pour lesquelles vous vous blessez. Le fait de vous laissez aller à ces pensées, risque de vous conduire à vous blesser à nouveau. Vous devriez plutôt essayer d'arrêter ou bien de penser à autre chose.

16 novembre 2005

Quels rapports existe t'il entre les émotions et l'automutilation?

De manière assez similaire aux pensées, les émotions, pendant l'acte d'automutilation, suivent également un modèle prévisible. Il est certain que tout le monde ne ressent pas ces émotions, mais la plupart en rencontre certaines. Vous pouvez ne pas être conscient de ce que vous ressentez aux différentes étapes de votre acte.

Les émotions avant l'automutilation

Avant de s'automutiler, la plupart des gens ressent de forts sentiments négatifs qui sont irrésistibles et intolérables. Tandis que la source de ces sentiments peut varier, les émotions suivent généralement plusieurs catégories, cependant similaires : la colère et la frustration, l'aliénation et la dépression.
Généralement, les gens se sentent en colère et frustrés lorsqu'ils ne peuvent pas satisfaire un désir, mais ces sentiments peuvent également venir d'un tas d'autres situations. Donc, la frustration peut venir d'une incapacité à satisfaire une grande variété de demandes et de souhaits. Les sources de frustration sont trop nombreuses à énumérer et chaque acte d'automutilation peut être relié à des sources différentes d'émotion.
La colère est une émotion similaire à la frustration par certains cotés mais vient généralement d'un sentiment d'hostilité. Contrairement à la frustration, la colère est souvent causée par des interactions avec les autres (parole, etc..) qui ne se sont pas déroulées comme prévu. Et cette colère est souvent dirigée contre une seule personne. Ainsi, la colère peut être une réponse à un traitement que vous jugez injuste de la part des autres. La colère et la frustration peuvent parfois être des sentiments très utiles mais ils peuvent aussi être destructeurs et dangereux s'ils ne sont pas gérés correctement. Les sentiments ou les émotions qui ne sont pas libérés ou modifiés peuvent avoir des cotés négatifs. Il a été observé que l'hostilité peut avoir une influence dans les crises cardiaques.
L'aliénation est la seconde émotion qu'une personne ressent souvent avant de se faire mal. Le sentiment d'aliénation, de solitude et d'isolement peut venir d'un grand nombre d'événements (rejet, abandon, mauvais traitement, séparation, etc.). Les sentiments de déconnexion sont très communs avant un acte d'automutilation. Et parce l'automutilation est généralement pratiquée dans l'isolement, ces sentiments d'isolement et de déconnexion (séparation?) sont souvent augmentés. Il est difficile de ne pas se sentir isolé ou déconnecté si vous vous êtes vous-même reclus.
Ainsi, vous avez probablement remarqué qu'après vous être blessé, vous continuez à vous isoler des autres. Vous pouvez pratiquer cet isolement de manière physique (en restant à l'écart des autres personnes) ou bien mentale (en cachant votre automutilation ou bien comment vous vous sentez). Par conséquent, l'aliénation, la déconnexion et l'isolement sont des sentiments qui surviennent souvent aussi bien après l'acte d'automutilation, qu'avant.
La dépression est le troisième sentiment qui précède souvent un acte d'automutilation. Les sentiments de tristesse, de mal-être ou de mélancolie sont souvent présents avant qu'une personne ne se fasse mal. Les gens ressentent la dépression de plusieurs manières : un sentiment d'ennui ou bien de vide ou encore d'insatisfaction de leur vie. Mais peut importe comment elles sont ressenties, ces émotions produisent souvent des sensations d'inutilité et de désespoir.
Ces trois sentiments de colère, d'aliénation, et de dépression peuvent se combiner pour former un environnement émotionnel idéal pour un acte d'automutilation. Si vous vous sentez frustré, isolé, désespéré, vous pouvez penser à vous faire du mal pour échapper à ces sentiments irrésistibles. Il y a aussi une grande tension qui est issue de l'interaction de ces sentiments et qui peut vous conduire à vous blesser davantage. Il est possible de modifier ou bien de diminuer l'état de ces émotions, mais la plupart des personnes qui s'automutilent ne savent pas comment faire sans se faire mal.

Les stades émotionnels pendant l'automutilation

Durant l'acte d'automutilation, il peut être difficile d'identifier votre état émotionnel. Comme cela a été dit précédemment, une des buts de l'automutilation est de modifier ou bien masquer des sensations qui sont irrésistibles. Parce que l'automutilation y parvient, la plupart des gens sont incapables d'identifier leurs émotions durant le passage à l'acte.
Beaucoup de personnes se dissocient également pendant qu'elles se blessent. La dissociation peut être à la fois un état émotionnel ou bien un état physique. Ainsi, pendant la dissociation, votre niveau de conscience change, ce qui peut modifier ou bien obscurcir votre mémoire et rendre vos sensations plus difficiles à identifier. De plus, la libération d'endorphines (neurotransmetteurs qui aident à bloquer la sensation de souffrance) qui survient en réponse à l'automutilation masque également ces sentiments.

Les émotions après l'automutilation

Après un acte d'automutilation, la plupart des personnes passent par deux stades d'émotions. Le premier est un grand sentiment de soulagement. Le fait de vous blesser a permis d'évacuer une grande quantité de la tension que vous ressentiez. Ainsi, vous pouvez vous sentir calme et heureux, ce qui est produit par la libération d'endorphines. Ces sensations peuvent durer un petit moment. Grâce à cela, juste après vous être blessé, vous pouvez vous sentir particulièrement bien. Ces sensations agréables sont probablement une des raisons pour lesquelles on devient dépendant à l'automutilation. Beaucoup de personnes aimeraient se sentir de cette manière plus souvent. Mais la plupart ne vont pas aussi loin que ceux qui s'automutilent. Le second état émotionnel est celui dans lequel, la plupart des gens se sentent coupables, éprouvent du regret et de la honte et retrouvent les émotions qu'ils avaient avant de se blesser. Cela se produit souvent après que la sensation de bien-être se soit estompée. Quand vous atteignez ce stade, vous pouvez même vous sentir plus mal qu'avant votre passage à l'acte. Vous pouvez même vous sentir si mal, que vous souhaitez vous faire mal à nouveau. C'est précisément cet enchaînement d'émotions qui conduit au schéma cyclique de l'automutilation.

16 novembre 2005

Qui s'automutile?

Sexe

Les hommes et les femmes sont tous deux concernés par l'automutilation. Le plus souvent, ce souvent les femmes que l'on rencontre en thérapie ou bien en hopitaux psychiatriques, alors que l'on voit beaucoup d'hommes qui s'automutilent en prison.

Age

L'automutilation commence souvent à l'adolescence, pour devenir très présente pendant la vingtaine et disparaître à la trentaine.

Abus de substances

On trouve souvent chez les personnes qui s'automutilent un passé d'usage de drogues et d'alcool. En effet, les drogues sont perçues comme d'autres méthodes pour atténuer temporairement la souffrance morale. Mais, les gens sont rarement sous l'influence de l'alcool ou de la drogue lorsqu'ils se blessent.

Troubles alimentaires

Les troubles alimentaires, comme la boulimie ou l'anorexie, sont assez fréquents chez les personnes qui se blessent. Comme l'automutilation, les troubles alimentaires ont souvent les mêmes effets psychologiques. Parfois, l'automutilation et les troubles alimentaires ont lieu simultanément.

Un passé d'abusé

La plupart des personnes qui se blessent ont été victimes d'abus d'abus physiques, sexuels ou psychologiques. Mais cela ne signifie pas que toutes les personnes qui s'automutilent ont été abusées, ou bien que chaque personne abusée développera un comportement d'automutilation.

Prise en charge thérapeutique

Beaucoup de personnes qui s'automutilent tentent une thérapie pour connaître les raisons de leurs comportements. Mais pour la plupart de ces personnes les thérapies ne fonctionnent pas pour différentes raisons.
Tout d'abord parce qu'il arrive encore que certains psychologues ignorent l'automutilation par manque d'expérience, par ignorance, voir un sentiment de dégout. Le sujet de l'automuilation est rarement abordé. D'autre part, les professionnels de la santé mentale interrogent rarement leur patient sur l'automutilation. Cela implique que c'est à la personne qui se blesse de mentionner elle-même ce comportement. A cause de la honte et de la culpabilité que ressentent les personnes concernées, il est très rare qu'elle révèlent d'elle-mêmes qu'elles se blessent.
Ensuite, les réactions et les stratégies des psy dans les cas d'automutilation sont souvent désastreuses pour les personnes. Il arrive qu'ils demandent à la personne d'arrêter de se blesser ou bien les envoient en hôpital psychiatrique

16 novembre 2005

Différentes façons de se faire du mal

Il y a trois sortes....psychotique, physique ou typique.

Psychotique

Ce genre d'automutilation comprend l'ablation ou la mutilation de certaines parties du corps, comme les yeux, les membres et les organes génitaux. Ces actes sont généralement provoqués par des hallucinations visuelles ou auditives. Cest une automutilation très grave et facilement reconnaissable.

Physique

L'automutilation physique vient en général de problèmes autistiques, d'incapacité de développement et d'autres problèmes d'ordre psychologique. Cette forme d'automutilation est toujours provoquée par des problèmes physiques ou chimiques du corps. Elle inclut se taper la tête ou se mordre les lèvres.

Typique

Elle est provoquée par des raisons émotives ou psychologiques, d'ordre non psychotique (entendre des voix, voir des choses qui n'existent pas, illusions) ni d'ordre physique. La plupart des cas d'automutilation sont typiques. Ce genre d'automutilation aide à se sentir mieux et à faire face à sa vie.
Les différentes facons dont les gens se font mal sont les suivantes :

Se couper

C'est la façon la plus courante. Faite en général avec un couteau, un rasoir , un morceau de verre ou un objet tranchant. La plupart des coupures sont faites sur les bras, les jambes, les poignets ou la poitrine, mais certains se coupent sur d'autres parties du corps, ventre, visage, cou, seins et organes génitaux. Se couper aux bras ou aux poignets est le plus courant car les excuses sont plus plausibles (par exemple, on peut dire qu'on s'est blessé en faisant la cuisine).

Se bruler

Aussi une facon courante de se faire mal. Faite en général avec une cigarette, un briquet, des allumettes, les plaques de la cuisinière, des objets chauffés (fers ou récipients chauds) ou des objets brûlants. Parfois, on utilise des liquides inflammables, tels essence, propane, alcool ou essence àbriquets. Comme la coupure, la brulure est souvent faite sur les bras, les jambes, les poignets ou la poitrine.

Interférence avec le soin d'une blessure

Souvent on interfère inconsciemment avec le soin d'une blessure, mais c'est considéré comme automutilation quand cette interférence est faite délibérement. Ca peut inclure, retirer des points avant terme, mettre des aiguilles dans la blessure, ou faire d'autres choses qui empêchent la guérison.

Se taper

Se taper avec les poings est une autre facon de se faire mal. Généralement on se tape sur la tête ou les cuisses. Bien que ça n'est pas l'air aussi sérieux que se couper ou se brûler, c'est fait pour les mêmes raisons et dans le même but.

Se ronger les ongles

Beaucoup de personnes se rongent les ongles, mais quand c'est fait dans le but de se faire mal, c'est fait de facon plus intense et plus fréquente. Ca peut aller jusqu'à endommager les ongles et des cuticules. Certains se rongent les ongles à sang.

Se gratter

Chose fréquente parmi la plupart des gens, se gratter peut également devenir une facon de se faire mal. Ceux qui le font dans ce but, le font de facon plus intense, plus fréquente et plus continue. Les parties de la peau deviennent à vif et peuvent saigner. Souvent fait avec les ongles, il arrive qu'on utilise également un objet tranchant ou semi tranchant, genre couteau, peigne ou crayon. C'est parfois fait inconsciemment.

S'arracher les cheveux

Trichotillomania...."l'arrachage excessif et fréquent des ses cheveux résultant dans une perte conséquente des cheveux" est la seule forme d'automutilation reconnue comme un problème psycholoqique par le "diagnostic and statistical manual of mental disorders". Les cheveux ou les poils sont arrachés du scalp, des sourcils, de la barbe, mais peuvent également être arrachés de n'importe quelle partie du corps. Les endroits dénudés sont généralement cachés par un chapeau, un pansement ou des lunettes de soleil.

Se casser les os

C'est une facon plus rare de se faire mal, mais c'est aussi très sérieux et très grave. On se casse les os en général avec un marteau, une brique ou un objet lourd. Parfois, les gens se jettent contre des murs ou des portes.

Autres facons

Il y a d'autres facons de se faire mal mais nous avons parlé ici des plus courantes.

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